18 Déc. Au 31, vous mettez-vous sur votre trente-et-un ?
Quand vous mettez-vous « sur votre trente-et-un » ? Aux grandes occasions, pour « porter ses plus beaux habits » ? À la Saint-Sylvestre ? Au 31 décembre ?
Aujourd’hui, « se mettre sur son trente-et-un » est une phrase légèrement passée de mode – même si tout le monde, les petits comme les grands, en connaît immédiatement la signification. Pourtant, le « trente et un » n’est rien d’autre qu’un nombre… Mystère !
Une origine avancée, pourtant anachronique !
Plusieurs linguistes ont avancé quelques explications, divertissantes, même si globalement, elles sont peu satisfaisantes.
Ainsi, pour certains, le « trente et un » proviendrait d’une déformation du mot « trentain ». Il s’agissait, entre le XIIe et le XVème siècle, d’un tissu très luxueux, construit à partir d’une trentaine de centaines de fils. Mais entre l’usage de ce terme et l’apparition de l’expression, il se passe 400 ans, rendant peu crédible cette explication.
« Se mettre sur son trente-et-un », une relation avec un jeu de cartes ?
D’autres relieront le « trente et un » à un jeu de cartes, très apprécié au XIXe siècle, dont le but était de former le nombre avec ses cartes et ainsi, obtenir « le jeu le plus beau ». Mais d’autres hypothèses ont émergé, évoquant, par exemple, le numéro oublié d’un uniforme militaire de cérémonie, mais il n’a pas encore été prouvé que les époques puissent confirmer cette version.
Le(s) nombre(s) rend(ent) flou(s) toutes les explications
L’expression « se mettre sur son trente-et-un » a connu, au fil du temps, de nombreuses variantes comme « se mettre sur son trente-six » ou « se mettre sur son quarante-deux » contribuant à épaissir le mystère, notamment, cette propension à utiliser des chiffres, dont on ignore la réelle signification.
Tout ce que l’on sait aujourd’hui, c’est qu’il est préférable de ne pas attendre le « trente-six du mois » pour « se mettre sur son trente-et-un » !