30 Jan. Comment faites-vous pour prendre le taureau par les cornes ?
Quand survient une grande difficulté, chacun développe une stratégie pour y faire face. C’est bien le contexte dans lequel on utilise cette expression. Mais d’où vient-elle ?
Courage et détermination
« Prendre le taureau par les cornes » signifie qu’on décide d’affronter une difficulté avec courage et détermination. À priori, le problème peut être vu comme une épreuve qui dépasse vos capacités, mais une fois vous vous résolvez à l’attaquer de front, on dit que « vous prenez le taureau par les cornes. Mais pourquoi cette expression fait-elle référence à cet animal et à ses cornes ?
Origine de la locution verbale « prendre le taureau par les cornes »
Chronologiquement, c’est dans les années 1850 que les linguistes signalent les premiers emplois de l’expression. Cependant, la variante « attaquer le taureau par les cornes était bien en usage avant cette époque. La signification est restée la même de l’origine à nos jours. Il en est ainsi de son sens au premier degré.
Chacun sait la force et la masse qui peuvent être celles d’un taureau. Si malgré cela, on se hasarde à affronter cet animal, ce sera pour deux raisons. Soit on est fou et on court à une fin funeste, soit on dispose d’une technique pour terrasser l’animal fougueux.
Certains y arrivent justement grâce à un entraînement à une approche du taureau, non pas en face, mais de biais, en saisissant les deux cornes pour mettre l’animal à terre avec une technique bien particulière. Mais je dois vous l’avouer : c’est plus facile à écrire qu’à faire. D’où l’expression prendre le taureau par les cornes : ce qui ne peut ne se faire qu’avec une grande détermination.
Illustration de l’expression
Cet extrait du roman Travelingue de Marcel Aymé colle bien à l’étymologie de l’expression, constatez-le vous-même : « Ma thèse directrice, c’est que quand il arrive une catastrophe, le meilleur est encore de s’en arranger. Vous saisissez ma pensée ? Je prends le taureau par les cornes et au lieu de lutter contre le chômage, je l’organise. »