12 Nov. Depuis quand l’expression « entrer en lice » s’utilise-t-elle ?
C’est incontestablement l’une des expressions les plus populaires de notre époque. On l’emploie dans divers contextes, dont celui notamment des compétitions. Revenons sur son origine.
Sens de l’expression
Il est fréquent d’entendre dire d’un homme politique qui fait une déclaration de candidature qu’il entre en lice. Cela veut dire simplement qu’il s’engage dans la compétition. Cette même expression convient pour indiquer qu’une personne décide de prendre une part active dans un débat. Voyons maintenant l’origine de l’expression.
Étymologie de la locution « entrer en lice »
Elle nous vient du Moyen Âge. En ces époques reculées, on aménageait des espaces clôturés en dehors des châteaux pour l’organisation des joutes. Afin de délimiter physiquement l’aire de jeu, on entourait le cadre retenu d’une longue lice. Ceci est une palissade de bois utilisée pour assurer fermement les limites d’une place. Tout combattant qui franchissait la lice était considéré d’office comme un participant à part entière. Le seul critère de sélection, c’était le courage qu’il fallait avoir pour dépasser la limite et se retrouver sur le terrain.
Avec le temps et par une approche métonymique, on a fini par utiliser le nom de lice pour désigner le terrain lui-même. On ne franchit plus la lice, mais on y entre ; d’où l’expression « entrer en lice » qui prend son sens figuré actuel au cours du siècle de Louis XIV.
Un exemple
Cet emploi de l’expression par René Huyghe est assez illustratif. Nous le retrouvons dans son Dialogue avec le visible : « Rubens entre en lice : joignant à la leçon de Bruegel, celle des fondateurs de la peinture baroque italienne. » Le sens figuré de la locution saute à l’esprit, mais on y ressent parfaitement une idée de combat.
Un bel exemple, en somme, vous ne trouvez pas ?