20 Jan. Faire l’avocat du diable, cela vous arrive-t-il parfois ?
Dans un débat où le vrai tombe sous l’évidence, certains peuvent décider, par simple malice, d’aller contre cette idée partagée par tous. Ils joueraient ainsi le rôle de l’avocat du diable. On se propose de jeter la lumière sur cette expression.
Défendre l’indéfendable, c’est être l’avocat du diable
Cette expression désigne une personne qui prend la défense d’une idée dont la fausseté ou l’absurde sont évidents. Elle se dit aussi de quelqu’un qui défend une personne ayant commis un acte difficile à admettre. On comprend bien l’utilité du mot « diable » dans la locution.
Origine de l’expression
« L’avocat du diable » a d’abord servi à nommer un prélat à qui l’on a confié une mission bien spéciale dans la canonisation d’un saint. Il doit justement empêcher que le processus aboutisse. À cet effet, il fouille dans la vie du proposé à la sainteté pour en relever les faits qui peuvent être attribués à l’œuvre du diable. Par glissement de sens et ce, depuis le siècle des lumières, l’avocat du diable, c’est l’avocat ayant accepté de défendre une cause qui semble perdue d’avance.
D’une façon plus générale, lorsqu’on prend parti pour une thèse ou des faits désapprouvés par le grand nombre, on est également avocat du diable.
Un exemple d’emploi de l’expression
Honoré de Balzac dans ce passage du Lys dans la Vallée illustre parfaitement la locution : « Il agissait ainsi dans les moindres détails de l’administration domestique où il ne voyait jamais que le pire côté des choses, se faisant à tout propos l’avocat du diable, suivant une expression de son vieux cocher. »
Je reviens à présent à la question liminaire : jouez-vous des fois l’avocat du diable, vous ?