10 Avr. Que dit-on lorsqu’on parle d’une querelle de clocher ?
À quoi peut correspondre une querelle de clocher ? Cela ferait beaucoup de bruit, n’est-ce pas ? Mais cela ne dérangerait que dans un espace bien limité. C’est d’ailleurs ce qu’il faut retenir d’essentiel dans cette expression, comme on le verra.
Sens de la locution
Une querelle de clocher est une rivalité qui a pour origine le cadre restreint d’une petite localité et dont les conséquences ne dépassent guère les limites d’un village. Ce caractère limité de la portée d’une querelle fait qu’on la considère comme un différend sans importance.
Étymologie de l’expression
Le clocher a été pendant bien longtemps le symbole autour duquel on représente le village français. En effet, une église était le centre des principales animations dans une agglomération. Une querelle qui aurait pour terrain de développement un clocher ne concernerait que cette paroisse.
De plus, une telle rivalité ne pourra pas s’étendre au-delà du petit village qui s’anime autour de la petite église. C’est par analogie à cette sorte de petite guerre entre les membres d’une communauté que tous les conflits de moindre importance, les dissensions au sein d’un même groupe d’hommes ou encore les rivalités sans grand intérêt sont appelés des querelles de clocher.
Une illustration
Le bout de phrase suivant colle bien au sens étymologique de l’expression. Il est tiré du Journal d’Henri-Frédéric Amiel, publié en 1866. En écrivant ceci : « ceux qui ne mordent pas à notre politique locale et à nos querelles de clocher », le poète indique la portée limitée des conflits politiques dont il fait mention.
Il faut dire qu’aujourd’hui, avec les moyens de communication actuels, des querelles de clocher donnent lieu en quelques heures à des disputes internationales. Des exemples de ce type de développement sont légion, pas vrai ?