Author Archives: Dicoz

29 Juin. Pourquoi dit-on « mentir comme un arracheur de dents » ?

Cette locution verbale au sens évident est d’un usage courant. Il en est de même pour l’expression nominale de la même famille « arracheur de dents ». Quand et comment naquirent-elles ?

Sens de l’expression

« Mentir comme un arracheur de dents », c’est dire des mensonges d’une manière effrontée, sans aucun scrupule, peu importe que la vérité soit découverte au bout d’un laps de temps.

À l’origine, les propos engageants des arracheurs de dents

Cette expression apparut avec les premières opérations dentaires de l’histoire. Nous sommes précisément au XVIIe siècle. À cette époque, il n’y avait qu’une unique solution pour soigner les dents cariées, c’était de les arracher. Les dentistes de ce temps-là, en fait des arracheurs de dents, exerçaient leur art lors des grandes foires. L’anesthésie était encore à découvrir, donc les patients étaient voués à des douleurs extrêmes.

Ces chirurgiens antiques s’entouraient de musiciens, notamment de joueurs de trompette. L’objectif était de couvrir les cris du malheureux torturé. Au patient, le dentiste assurait que l’opération était indolore. Mais quelques minutes plus tard, le malade se rendait compte de la dure réalité et comprenait qu’on lui avait menti. C’est cette situation qui donna naissance à l’expression « mentir comme un arracheur de dents ».

Un exemple

Dans le récit qu’il donne de l’affaire Rorique, Eugène Degrave écrit : « Or, Lebon mentait, tout ministre des colonies qu’il était ; il mentait comme un arracheur de dents, comme un charlatan ! » Cette citation de l’ouvrage Le Bagne : affaire Rorique possède l’avantage d’éclairer notre expression par les termes « comme un charlatan ».

Que ce soit mentir comme un arracheur de dents ou comme un charlatan, cela ne revient-il pas au même ?

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28 Juin. Pourquoi dit-on « manger du curé » ?

Une telle expression ne peut signifier quelque chose que dans un sens figuré. Cela implique-t-il qu’à l’origine l’on mangeait les bons pères ?

Sens de l’expression

La locution verbale « manger du curé » ou « bouffer du curé » signifie en effet qu’on est viscéralement contre l’institution ecclésiale. On dira par exemple d’un laïc anticlérical qu’il mange du curé.

Origine de l’expression « manger du curé »

À la question de savoir si l’on avait coutume de manger du curé, on répond sans ambages par une réponse affirmative. Oui, vous avez bien lu : on pouvait le faire jusqu’au XVIIe siècle. Mais n’allez pas conclure que nos ancêtres furent des cannibales, loin de là ! C’est tout simplement que le verbe « manger » possédait un sens aujourd’hui tombé en désuétude. Il signifiait en effet « proférer des injures, insulter ».

Quand on disait qu’une personne mangeait du curé, c’est pour indiquer qu’elle insultait un prêtre, mais nullement qu’il en fît un plat ! Cependant, le verbe admettait d’autres compléments et ne s’employait donc pas seulement avec le nom « curé ».

Un exemple

Parlant de Rémy de Gourmont à son décès, Paul Léautaud écrit dans l’une de ses chroniques du Passe-temps la phrase suivante : « On lui a fait des obsèques religieuses, à lui qui mangeait si bien du curé ». L’illustre disparu était connu pour ses positions ouvertement hostiles aux prêtres et à l’église en tant qu’institution. Pour le chroniqueur, on ne devrait pas organiser des obsèques religieuses pour quelqu’un qui faisait de son vivant peu de cas des curés.

En définitive, « manger du curé » c’est possible seulement dans le sens d’être contre les prêtres. Et vous, êtes-vous plutôt « mangeur de curé » ?

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27 Juin. D’où vient l’expression « avoir les coudées franches » ?

Si la signification de cette locution verbale peut être évidente pour tous, il n’en est pas de même pour son origine. Petite explication.

Sens de l’expression

« Avoir les coudées franches » signifie disposer d’une liberté d’action totale. Cette locution indique que l’on n’est gêné par rien ni par personne dans ce que l’on entreprend. On l’emploie donc pour exprimer le fait d’avoir la possibilité d’agir librement, sans aucune entrave.

Origine de l’expression « avoir les coudées franches »

Au départ, le terme « coudée » fut une unité de mesure. La coudée correspondait notamment à la distance comprise entre le pli du bras et le bout de l’auriculaire. Un dimensionnement fondé sur cette unité de mesure ne peut pas être universel puisque les coudées varient selon les personnes. Au XVIe siècle, le terme s’emploie dans l’expression « avoir les coudées franches » pour montrer qu’on a la liberté de mouvoir ses coudes, ses bras, à sa guise.

Ce n’est qu’un peu plus tard que le sens de la locution déborde le cadre physique. Elle convient, dès lors, à toutes sortes de contextes et représente un synonyme de l’expression « avoir carte blanche ».

Un exemple

Je vous propose de revisiter François-René de Châteaubriand pour examiner un emploi concret de l’expression. C’est à travers un essai sur La Liberté de la presse que le sublime auteur écrit : « Les petites tyrannies qui ne peuvent s’exercer à l’aise, les abus qui n’ont pas les coudées franches (…) jettent les hauts cris contre cette maudite liberté de la presse. »

L’une des fonctions essentielles de la presse, c’est bien d’empêcher la tyrannie d’« avoir les coudées franches ». Pour notre bonheur à tous, n’est-ce pas ?

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26 Juin. Quelle est l’origine de l’expression « châteaux en Espagne » ?

Accompagnée des verbes bâtir ou construire, cette expression est d’un usage très commun. Contrairement à ce qu’elle laisse entendre, on rencontre bien des châteaux en Espagne. Qu’en est-il en réalité ?

Sens de l’expression

On désigne par « châteaux d’Espagne » des projets irréalisables, qui relèvent de l’ordre des chimères. Ainsi, « bâtir des châteaux d’Espagne », c’est poursuivre une quête chimérique.

Étymologie de l’expression « châteaux en Espagne »

Une première origine de l’expression la situe à l’époque des invasions des Maures en terre castillane. Pour empêcher que les envahisseurs ne s’installent dans le pays, on évitait d’y créer les conditions favorables à une vie confortable. Et notamment le fait de construire des châteaux. Conséquence : la région n’en contenait tout simplement pas. « Construire des châteaux en Espagne » revient à s’engager dans un projet impossible à réaliser.

Cependant, des variantes de l’expression évoquant d’autres lieux ont pu s’observer. On a par exemple « châteaux au Caire », « châteaux en Brie » ou encore « châteaux en Asie ». Ce constat oblige à écarter l’explication précédente pour une interprétation plus générale de la locution. Partout, les châteaux souvent éloignés et bien protégés sont difficilement accessibles. C’est donc une vaine entreprise, sinon difficile, que de vouloir y pénétrer.

Un exemple

Voici pour illustrer notre expression cette citation de Restif de La Bretonne. Elle est tirée d’un des tomes de l’ensemble romanesque formé par Les Nuits de Paris : « J’avais bien l’âme d’un grand seigneur, moi fils très pauvre d’un laboureur ! Car dans ma première effervescence, entre quatorze et quinze ans, je me donnais des terres, des maîtresses, je bâtissais en Espagne des châteaux de volupté. »

Quant à ce billet, sa rédaction n’était pas un château en Espagne puisqu’elle connaît un heureux aboutissement.

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