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C’est incontestablement l’une des expressions les plus populaires de notre époque. On l’emploie dans divers contextes, dont celui notamment des compétitions. Revenons sur son origine.
Sens de l’expression
Il est fréquent d’entendre dire d’un homme politique qui fait une déclaration de candidature qu’il entre en lice. Cela veut dire simplement qu’il s’engage dans la compétition. Cette même expression convient pour indiquer qu’une personne décide de prendre une part active dans un débat. Voyons maintenant l’origine de l’expression.
Étymologie de la locution « entrer en lice »
Elle nous vient du Moyen Âge. En ces époques reculées, on aménageait des espaces clôturés en dehors des châteaux pour l’organisation des joutes. Afin de délimiter physiquement l’aire de jeu, on entourait le cadre retenu d’une longue lice. Ceci est une palissade de bois utilisée pour assurer fermement les limites d’une place. Tout combattant qui franchissait la lice était considéré d’office comme un participant à part entière. Le seul critère de sélection, c’était le courage qu’il fallait avoir pour dépasser la limite et se retrouver sur le terrain.
Avec le temps et par une approche métonymique, on a fini par utiliser le nom de lice pour désigner le terrain lui-même. On ne franchit plus la lice, mais on y entre ; d’où l’expression « entrer en lice » qui prend son sens figuré actuel au cours du siècle de Louis XIV.
Un exemple
Cet emploi de l’expression par René Huyghe est assez illustratif. Nous le retrouvons dans son Dialogue avec le visible  : « Rubens entre en lice : joignant à la leçon de Bruegel, celle des fondateurs de la peinture baroque italienne. » Le sens figuré de la locution saute à l’esprit, mais on y ressent parfaitement une idée de combat.
Un bel exemple, en somme, vous ne trouvez pas ?
Cette expression fait partie de celles qui trompent les amoureux de la langue quand ils la rencontrent pour la première fois. Ce ne sera plus le cas pour vous, puisque Dicoz vous dit tout.
Signification de la locution
Le sens de l’expression « de pied en cap » est complètement, entièrement. Observer une personne de pied en cap, c’est l’examiner de la tête au pied, sous tous les angles. Que vient alors le terme « cap » dans la locution ?
Origine de l’expression « de pied en cap »
On peut bien se poser une telle question si l’on s’en tient uniquement à l’acception géographique du nom cap. Quel lien y aurait-il entre le cap de bonne espérance et la tête d’un être humain. Ceux qui connaissent Cyrano de Bergerac et son organe exceptionnel peuvent essayer une tentative de rapprochement entre nez et cap. Mais il n’en est rien dans la réalité.
En fait le cap est un substantif qui dérive du latin caput . Celui-ci désigne la tête. C’est ce même terme qui a engendré d’autres mots comme chef ou encore capiteux, un adjectif qui qualifie une substance qui porte à la tête ou enivre. Lorsqu’on dit alors « de pied en cap », on signifie en fait « des pieds à la tête ». Depuis que l’expression est entrée dans l’usage au XIVe siècle, elle n’a pas eu d’autre sens que celui-là .
Un exemple
On note ce bout de phrase dans l’Itinéraire de Paris à Jérusalem de Chateaubriand : « Je m’armai de pied en cap ». On comprend bien à travers ce passage que l’ambassadeur voulait dire qu’il s’était bien préparé pour son voyage.
En tout cas, cette expression ne vous aura plus, n’est-ce pas ?
Si vous savez jouer aux dames, cette expression doit vous dire quelque chose. Dans le cas contraire, cette explication vous éclairera. Suivez-nous !
Signification de l’expression
On emploie cette locution pour signifier que l’on surpasse quelqu’un, notamment la personne à qui l’on dame le pion. Quand, au cours d’un affrontement, on l’emporte sur l’autre partie, on peut avancer fièrement qu’on a damé le pion à cette partie adverse. Voilà pour le sens. Quid de l’origine ?
Étymologie de la locution verbale « damer le pion »
Dans un jeu de dames, c’est un avantage certain que l’on gagne sur son adversaire lorsqu’on dame un pion. Cela signifie que l’on est parvenu grâce à des déplacements successifs à transformer un pion en dame. La même situation se présente lorsqu’il s’agit d’un jeu d’échecs. L’expression est donc une métaphore forgée à partir de ces distractions.
Appliquée à la vie de tous les jours, « damer le pion » traduit une situation où quelqu’un arrive à dominer son vis-à -vis grâce à de la ruse ou d’autres moyens plus ou moins autorisés. Ses premiers emplois datent de la fin du XVIIe siècle, et la locution est d’un usage très commun dans les regroupements populaires.
Un exemple
Voici une belle illustration doublée d’un jeu de mots de notre expression. Nous la devons à Honoré de Balzac qui, à travers son savoureux roman La Cousine Bette, écrit : « Mais, cousine Bette, je donnerais bien, c’est-à -dire je dépenserais bien cinquante mille francs pour enlever à ce grand bel homme sa maîtresse, et lui prouver qu’un gros père à ventre de chef de bataillon et à crâne de futur maire de Paris ne se laisse pas souffler sa dame sans damer le pion. »
N’est-ce pas lumineux cet emploi de la locution ?
La signification de cette phrase que l’on utilise si souvent ne fait l’ombre d’aucun doute. Ce qui peut faire l’ombrage, c’est son origine. On élucide la question à l’instant même !
Sens de l’expression
Passage obligatoire sur le sémantisme de l’expression qui veut dire entre autres « ce n’est pas mon activité préférée ». Ce travail n’est pas celui dans lequel j’éprouve naturellement du plaisir. La phrase signifie aussi simplement : cela ne me plaît pas.
Étymologie de l’expression « ce n’est pas ma tasse de thé »
Les premiers usages de cette locution anglaise ont été observés en français au début du XXe siècle. Prendre le thé est une activité forcément agréable pour les personnes qui aiment ce breuvage. S’il leur arrive donc de dire que quelque chose ou quelqu’un ou une activité quelconque n’est pas leur tasse de thé, ils disent simplement à travers cette phrase qu’ils n’aiment pas ce travail.
Cela voudra signifier qu’ils n’éprouvent pas du plaisir en s’adonnant à la tâche. En toute évidence, la forme positive traduit le contraire : « c’est ma tasse de thé » signifie que c’est mon activité de prédilection.
Un exemple
Dans sa pièce de théâtre Un roi qu’a des malheurs, Remo Forlani écrit : « Il fut maçon un peu parce qu’il le fallait bien. Mais touiller le béton tout l’hiver comme l’été, ce n’était pas du tout, du tout sa tasse de thé ». Le personnage en question n’a été maçon que par pure nécessité, non par amour pour la truelle !
Lire les articles de Dicoz, c’est bien votre tasse de thé à vous, non, curieux de la langue ? On ose que croire que si !
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