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Elle figure parmi les expressions les plus adorées des Français. Sa signification évidente pour tous y est certainement pour quelque chose.
Sens de l’expression
Le contenu sémantique du proverbe « les chiens ne font pas des chats » ne fait pas débat. Il signifie : les enfants héritent le caractère, le comportement, les défauts et les qualités de leurs parents.
Ainsi, cette expression est un parfait synonyme de la locution « tel père, tel fils ». Certes, elle s’utilise pour souligner davantage les travers que les qualités, mais elle peut s’employer dans bien d’autres contextes.
Étymologie de l’expression « les chiens ne font pas des chats »
On comprend aisément que ce mot renvoie à une question de génétique. À supposer qu’un accouplement soit possible entre une souris et une vache, il n’en sortirait rien. De même, une hypothétique union entre un chien et une chatte serait sans effet.
Et puis, de toute l’histoire des faits insolites, on n’a jamais entendu que deux êtres aient donné vie à un animal d’une autre espèce. Ainsi, les lionnes n’ont jamais fait de chat et les truies n’ont jamais engendré de mouton. Ce qui est vrai pour les animaux l’est également pour les humains.
L’expression trouve sa meilleure illustration dans les familles où l’on embrasse le même corps de métier de génération en génération. On pense aux Rothschild, aux Bush ou encore aux Béjart.
Un exemple en guise d’illustration
En 2009, le dramaturge Olivier Tchang Tchong publie une pièce intitulée Les chiens ne font pas des chats. Cette œuvre met en exergue une famille de pauvres. Le titre illustre bien notre expression.
Et vous, avez-vous des raisons de croire que le proverbe trouve une application au sein de votre famille ?
Par les temps qui courent, il vaut mieux se mettre à l’opposé de la signification de cette locution verbale. Mais comment ce proverbe est-il apparu en français ?
Sens de l’expression
La signification de l’expression est bien connue. « Jeter de l’argent par les fenêtres », c’est être particulièrement dépensier. On dira d’une personne qu’elle jette de l’argent par les fenêtres, quand elle effectue des dépenses sans compter, d’une façon déraisonnable.
Origine de l’expression « jeter de l’argent par les fenêtres »
Apparue vers le XVIIe siècle, cette locution verbale rend compte d’une coutume en cours à ces époques reculées. Il n’y avait pas de système d’évacuation d’ordures ménagères comme on peut le constater dans nos cités contemporaines. Il arrivait souvent aux gens de balancer par la fenêtre certains déchets.
C’était par cette ouverture qu’on avait pris l’habitude de se débarrasser des importuns. Il s’agissait souvent de musiciens errants ou de mendiants. Pour se libérer d’eux, on leur jetait par la fenêtre des pièces d’argent. Ce proverbe vit le jour ainsi afin de décrire ce geste auquel on se prête fréquemment pour être tranquille chez soi. Mais avec le temps, un glissement de sens fait qu’aujourd’hui on l’utilise pour caractériser la propension dépensière de quelqu’un.
Un exemple
On se réfère ici à Maxime du Camp pour illustrer l’expression. La citation, prise dans le tome 1 de ses Souvenirs littéraires, est un peu longue certes, mais elle illustre parfaitement l’expression. Jugez-en vous-même : « … il n’en restait pas moins alerte dans sa pesanteur native, mêlant le plaisir et l’étude, jetant l’argent par les fenêtres, criant misère, dépensant un jour cinquante francs à son dîner, vivant le lendemain d’un chiffon de pain et d’une tablette de chocolat… »
Peut-on faire plus clair ?
Alors que l’être humain en possède une bonne trentaine, l’on n’a qu’une seule contre quelqu’un. Pourquoi ?
Sens de l’expression
« Avoir une dent contre quelqu’un », c’est nourrir de la rancune contre la personne. Quand on a des raisons d’en vouloir à quelqu’un, on a une dent contre lui.
Origine de l’expression « avoir une dent contre quelqu’un »
Il faut préciser qu’on peut employer à la place d’« avoir » les verbes garder ou conserver tout en disant la même chose. En moyen français, on avait bien employé « avoir les dents à , sur quelqu’un ». Il faut prendre la préposition « contre » dans son sens spatial où elle indique une proximité avec quelqu’un ou quelque chose.
C’est donc une notion d’agressivité, de morsure qui reste attachée au terme « dent » au sein de cette expression. « Avoir une dent contre quelqu’un », c’est garder cette dent pour mordre cette personne à l’occasion. Et comme il est impossible de se manger entre humains, la locution verbale renvoie à ce ressentiment durable que l’on garde d’une offense.
Un exemple
Pour mieux faire comprendre l’expression, on appelle au secours l’auteur spécialiste des longues phrases de la littérature française. Vous devinez bien qu’il s’agit de Marcel Proust. Mais on ne vous assommera pas ici avec l’une des phrases à rallonge dont il possédait le secret. Ouvrons Le Côté de Guermantes à la page 458. On peut y lire : « Je vois que vous avez une dent contre lui. Qu’est-ce qu’il vous a fait ? » Ces deux petits énoncés illustrent parfaitement notre expression.
Faire la paix en soi et autour de soi n’est-il pas plus noble que d’avoir une dent contre les personnes qui nous offensent ?
À quoi servirait-il de donner ce mets délicat à une bête comme le cochon ? Une analyse de l’expression le montre dans ce billet.
Sens de l’expression
« Donner de la confiture à un cochon » signifie simplement donner quelque chose à une personne qui n’en est pas digne, qui ne peut pas s’en servir convenablement ou qui ne saura pas en apprécier la valeur. En un mot, cela revient à gâcher l’objet offert.
Étymologie de l’expression « donner de la confiture à un cochon »
Au commencement était la recommandation qu’aurait adressée Jésus à ses disciples : « ne pas jeter des perles aux pourceaux ». Par cette exhortation, le Christ conseillait à ceux qui ont accepté la bonne nouvelle de ne pas essayer de porter celle-ci aux personnes qui se moqueraient d’eux. Ils ne devraient pas perdre leur temps à vouloir convaincre des hommes et des femmes dont le niveau de conscience ne les prédispose pas à la compréhension de son message.
En le faisant, c’est comme s’ils jetaient des perles à des pourceaux. Connaissant les bas appétits de cette espèce et son côté pour le moins négligé, on sait qu’un pourceau ou un porc n’ont que faire de perles. Avec le temps, cette expression est rénovée pour s’adapter au langage actuel et devient « donner de la confiture à un cochon ou aux cochons ».
Illustration par la formule originale
Pour mieux se faire comprendre, Jésus s’exprimerait certainement en ces termes : « Ne donnez pas les choses saintes aux chiens, et ne jetez pas de la confiture devant les cochons, de peur qu’ils ne les foulent aux pieds, ne se retournent et ne vous déchirent. » Voilà une version légèrement remaniée des propos du Christ dans l’évangile de Mathieu.
C’est l’essentiel à retenir sur cette expression. À la suivante !
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