Post navigation
Ce proverbe est l’un des mieux connus de la langue française. Il est même en passe de devenir une expression. Dans quel contexte l’emploie-t-on ?
Signification de l’expression proverbiale
L’on dit qu’une hirondelle ne fait pas le printemps pour indiquer qu’un seul cas isolé d’un phénomène ne suffit pas pour tirer une conclusion générale.
Origine de l’expression « une hirondelle ne fait pas le printemps »
Comme la plupart des proverbes, celui-ci se fonde sur un constat d’évidence. Quand disparaissent les dernières traces de neige de la saison froide, la nature manifeste le changement de saison de différentes manières. La végétation renaît et les animaux sortent de leur hibernation.
C’est le cas des hirondelles qui, par des vols gais et gracieux, accueillent le retour du beau temps. Et elles sont des dizaines voire des centaines à montrer leur joie. Si l’on rencontre à contretemps une hirondelle claustrophobe se promener dans les airs, faut-il en déduire que le printemps est là ? Bien sûr que non. Et les anciens l’ont traduit à travers cette formule « Hirundo non facit veri ».
Notre proverbe est la traduction de cette expression qui constate qu’un seul fait est insuffisant pour induire une conclusion de portée générale.
Un exemple
Marcel Proust nous offre une illustration de cette locution à travers son roman La Prisonnière. Dans ce tome du vaste ensemble À la recherche du temps perdu, on peut lire ceci à la page 48 : « Il viendra peut-être un jour où les couturières iront dans le monde. La nièce de Jupien, étant une exception, ne peut encore le laisser prévoir, une hirondelle ne fait pas le printemps. »
Mais il se peut bien que des expériences parviennent à faire mentir ce proverbe, non ?
Il doit être intéressant de se mettre au service d’un roi. À plus forte raison pour l’un des souverains les plus puissants d’Europe. Mais voyons de quoi retourne cette locution.
Sens de l’expression
La locution « travailler pour le roi de Prusse » signifie en fait qu’on travaille pour rien ou pour avoir un salaire dérisoire. On s’échine à la tâche alors que d’autres profitent paresseusement des fruits de ses labeurs.
Origine de l’expression « travailler pour le roi de Prusse »
On raconte que le roi de Prusse n’a pas du tout le cœur sur la main quand il s’agissait de rétribuer ses soldats. En effet, pour atteindre ses objectifs militaires, l’effectif de son armée ne suffisait pas. Il recrutait alors en grand nombre des mercenaires. Ceux-ci se battaient farouchement pour obtenir des résultats tangibles.
Le souverain en profitait, nouait des alliances rentables et consolidait ses pouvoirs. Mais au moment de se faire rémunérer leurs loyaux et braves services, les vaillants soldats constataient les maigres soldes que le roi leur payait. De là vient la locution verbale « travailler pour le roi de Prusse ».
Voilà l’origine de cette expression que l’on peut rencontrer avec d’autres verbes ou même avec des noms. Il y a notamment « attendre le roi de Prusse » ou « des dérangements pour le roi de Prusse ».
Un exemple
On se tourne vers Auguste de Villiers de L’Isle-Adam pour illustrer cette expression. On ouvre à cet effet sa Correspondance à la page 227. On y lit la phrase : « Voici de longues années déjà que je travaille pour un roi que nous n’aimons guère, le roi de Prusse… quelques lignes de vous pourraient me donner un coup d’épaule salubre ».
Quant à moi, je peux affirmer ne pas « travailler pour le roi de Prusse ».
Le mot « cul » a généré plusieurs dizaines d’expressions en français. Celle qui retient notre attention n’a rien de grossier malgré les apparences.
Sens de l’expression « tirer au cul »
« Tirer au cul » signifie tout simplement que l’on avance des prétextes pour renoncer à un travail. Dès qu’une personne refuse de travailler par paresse ou pour fuir les difficultés, on dit qu’elle tire au cul. C’est dans cette même veine que l’on désigne par la locution nominale « tire au cul » une personne paresseuse.
Étymologie de l’expression « tirer au cul »
On fait fausse route si l’on considère le verbe « tirer » dans un sens militaire. Cette locution verbale ne renvoie pas au tir d’une arme, mais au fait de se tirer en arrière. Son sens originel, c’est « aller en arrière, s’enfuir ». Concrètement, l’expression décrit le mouvement effectué en engageant des pas à reculons. On tire alors sur le derrière, le cul. Certaines variantes plus explicites de l’expression confirment cette explication.
Il y a notamment celle signalée par Antoine Oudin en 1660 : « Tirer le cul en arrière ». Lorsqu’au lieu de faire face aux contraintes liées à un travail, vous vous esquivez, c’est que vous tirez au cul.
Un exemple
Le patron de l’existentialisme français nous propose dans son roman La Mort dans l’âme une bonne illustration de notre expression. On lit à la page 49 de cet excellent récit ces lignes : « C’était un bon petit gars, notre Pinette, on l’aimait bien parce qu’il tirait au cul comme nous, c’est pas lui qui se serait mis en avant quand on demandait un volontaire ».
Cet extrait a l’avantage d’exploiter subtilement l’expression « tirer au cul » dans un contexte militaire. Le percevez-vous ?
Voilà une locution proverbiale bien populaire. Elle s’emploie dans toutes sortes de contextes. On s’interroge dans ce billet sur son origine.
Signification de l’expression : « tous les chemins mènent à Rome »
Ce proverbe possède un sens évident. Il signifie que l’on peut exploiter plusieurs moyens pour aboutir au même résultat. Lorsqu’un objectif est atteignable par diverses voies, on le caractérise par la locution « tous les chemins mènent à Rome ».
Étymologie de l’expression « tous les chemins mènent à Rome »
Le proverbe est apparu aux premières heures de la chrétienté. Les pèlerins affluaient de tous les coins de la terre vers Rome afin d’y vivre concrètement leur foi. La même situation s’observe aujourd’hui au sujet des personnalités et de simples croyants qui désirent rencontrer le pape.
Que ce soit au Ve siècle ou maintenant, chacun peut se rendre à Rome, la ville capitale de l’Église catholique romaine, en suivant un parcours propre à soi. Quel que soit le départ, on arrivera toujours à Rome pourvu qu’on veuille atteindre cette destination.
Un exemple
Michel Leiris donne à la page 365 de son roman Frêle Bruit une illustration de notre expression proverbiale. Le passage est un peu long certes, mais fort éclairant : « Le seul trait de famille que partagent ces expériences dont les multiples voies d’accès justifieraient le dicton tous les chemins mènent à Rome , c’est en définitive que, moments aussi intenses que le fameux temps retrouvé, elles effacent comme lui d’un coup de gomme les ombres accumulées (inquiétudes, mauvaise conscience, ennui), et font croire que l’on a atteint – dans l’oubli momentané de tout problème – quelque chose qui pourrait être la vie.»
Comme vous vous en doutez certainement, le champ d’application du proverbe n’est pas universel. Et il se trouve bien des cas où tous les chemins ne mènent pas à Rome.
Post navigation