Les Anglais ont-ils une manière spéciale de filer ? Comment cela se fait-il ? Vous souhaitez percer ce mystère ? Lisez plutôt.
Signification de la locution
L’expression « filer à l’anglaise » signifie tout simplement que l’on prend congé sans dire au revoir. Vous avez passé un moment à discuter avec des amis. Quand vient pour vous l’heure de vous en aller, vous partez sans les avertir. Vous avez filé à l’anglaise. Mais pourquoi donc à l’anglaise ? Interrogeons l’origine de la locution pour le savoir.
Étymologie de « filer à l’anglaise »
Plusieurs théories tentent d’expliquer le fondement de l’expression. La première serait comme la réponse à un affront de la langue de Shakespeare. En effet, une locution signifiant exactement la même chose s’emploie en ces termes : « to take French leave ». Traduisez : prendre congé à la française. Qu’à cela ne tienne : le français invente alors « filer à l’anglaise ». Ainsi, ça fait match nul.
Il y a une autre explication liée à un verbe tombé depuis en désuétude. C’est « anglaiser » qui était le synonyme de « voler ». « Filer à l’anglaise » serait alors une façon discrète de partir, comme le ferait un voleur après son forfait. On utilise parfois à la place de « filer » le verbe « s’enfuir », ce qui donne plus de crédit à la dernière interprétation.
Un exemple d’emploi
Dans le roman Un Marocain à New York, publié en 1998 par Youssouf Amine Elalamy, on retrouve ce passage : « Aucun homme, aussi stoïque soit-il, n’aurait pu résister à la tentation de filer à l’anglaise, mais, avec ma courtoisie légendaire, je réussis à tenir jusqu’à la fin de la pause. »
Le narrateur, on le comprend, a dû subir une situation difficile.
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Difficile d’imaginer un pareil phénomène, car c’est tout simplement impossible. Alors, que peut vouloir dire cette locution ? Éclairage.
Signification de cette phrase
C’est l’une des rares expressions françaises qui se présentent sous la forme d’un énoncé complet. Elle se suffit à elle-même. Cependant, elle possède d’autres variantes. Ainsi, le verbe « pleuvoir » peut se remplacer par « tomber » tandis que le nom « hallebardes » se substitue aussi à « cordes ». Dans tous les cas de figure, la locution possède le même sens. On s’en sert pour indiquer qu’il pleut une averse, qu’il tombe une pluie abondante.
Étymologie de l’expression « il pleut des cordes »
La première utilisation de la locution date du XVIIe siècle. Et si le substantif « cordes » en vient à désigner la pluie, c’est simplement par une comparaison. Les longs traits d’eau qui tombent verticalement pendant une averse sont assimilés à des cordes. Si vous avez observé le spectacle d’une pluie qui tombe à verse, vous comprenez sûrement la pertinence de la métaphore.
Un exemple d’emploi pour finir
François Nourissier nous donne un exemple d’utilisation de l’expression dans son roman le Maître de maison publié en 1968. On y lit en effet cette phrase : « Un jour, c’était peut-être novembre, octobre, je me rappelle qu’il avait plu des cordes. » Comme on le constate, le narrateur a pu oublier le mois exact où il a vécu l’expérience. Mais le phénomène en lui-même, c’est impossible pour lui de ne pas s’en souvenir.
« Il pleut des cordes » et « Il tombe des hallebardes » sont des expressions synonymes. À vous d’opter pour celle qui sied à votre humeur de l’heure.
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Cette expression idiomatique est construite sur la base de la métaphore « matière grise ». Pour l’expliquer, c’est pratique de commencer par le sens de l’image qu’elle renferme.
Signification de la locution verbale
Quand on utilise l’expression, c’est pour indiquer le fait de réfléchir, d’employer son intelligence pour une fin précise. « Faire travailler sa matière grise » revient à exploiter convenablement la lumière de raison pour résoudre un problème ou trouver la solution à une difficulté.
Étymologie de l’expression « faire travailler sa matière grise »
Comme on vient de le mentionner, la locution utilise une figure de langage : la métonymie. Vous ne vous souvenez pas de ce que c’est ? On vous explique. Cela consiste à désigner un objet par le nom d’un autre objet avec lequel le premier a un lien de contiguïté. C’est le cas lorsqu’on nomme un élément par une de ces parties.
Cela dit, revenons à nos moutons. Et pour cela, rappelons ce que c’est qu’une matière grise. En fait, c’est l’une des substances qui composent le cerveau. Au nombre de celles-ci, il y a une substance blanche et une autre de couleur grise. C’est cette dernière, appelée aussi « matière grise », qui donne corps à notre expression. Au lieu de dire « faire travailler son cerveau », on emploie par métonymie, à la place du nom cerveau, son composant « matière grise ». Voilà comment est née la locution « faire travailler sa matière grise ».
Un exemple
La locution est employée bien à propos par le site Nice-Matin pour introduire un quiz sur le fonctionnement du cerveau, publié en novembre 2015. Voici le passage : « L’heure est enfin venue de vous faire travailler la matière grise ! »
On peut dire que les auteurs de la présentation ont la suite dans les idées, n’est-ce pas ?
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Voilà une expression qui compte parmi les plus usitées en français. Et pourtant, elle nous vient d’ailleurs. Comment ? Suivez cette explication, et vous comprendrez.
Que signifie cette locution verbale ?
On la rencontre sous deux formes. Elle peut se construire avec les verbes « obtenir » ou « recevoir », elle signifie alors « obtenir l’autorisation de faire quelque chose ». Utilisée avec « donner », l’expression suggère une permission accordée. Cette forme particulière de langage renvoie à l’idée de donner ou de recevoir une autorisation. Quand on a le feu vert, on est autorisé à agir suivant son bon vouloir.
Étymologie de l’expression « donner le feu vert »
La métaphore sur laquelle se fonde la locution saute aux yeux. Il s’agit bien du feu vert qui donne le top du départ au niveau des feux tricolores. Mais c’est à l’anglais que le français doit l’aphorisme. « Donner le feu vert » est un calque de l’expression anglaise « to give the green light ». Comme vous pouvez vous en rendre compte, notre locution est une traduction mot à mot de l’expression dont elle représente une transposition.
Quelques exemples pour mieux comprendre
La locution est d’un emploi très courant dans l’univers journalistique. La citation que nous avançons en illustration le prouve assez clairement. Le 16 septembre 1960, on lit à la page 3 du quotidien Le Monde cette phrase : « La déclaration de la Maison-Blanche a donné le feu vert à M. Macmillan ». Voici une autre illustration de la locution, extraite d’un essai de Xavier Laurent : « Comment il a osé donner le feu vert à ce casseur, car on ne saurait l’appeler autrement, qu’est l’architecte Bougeault ».
Voilà en quelques lignes ce qu’il faut retenir de cette locution.
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